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Berlin ne chancelle pas sur la rigueur

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Reprise . Pour 2011, Angela Merkel a fait adopter une loi d’économies drastiques de 11,2 milliards d’euros.
publié le 2 septembre 2010 à 0h00

Angela Merkel a tenu bon sur l'austérité. La chancelière est restée sourde aux critiques des partis de gauche et des organisations d'aide sociale, ainsi qu'aux pressions de ses ministres qui lorgnent tous les fruits du redémarrage de l'économie allemande. Le gouvernement a ainsi adopté hier, en Conseil des ministres, la loi d'accompagnement budgétaire 2011, «premier étage» du plan d'économies de 80 milliards d'euros sur quatre ans, annoncé en juin.

En 2011, les économies prévues sont de 11,2 milliards d'euros : «Il a toujours été clair que nous maintiendrons le cap […], c'est une condition indispensable à une croissance économique pérenne», a déclaré le ministre fédéral des Finances, Wolfgang Schäuble, qui compte faire repasser le déficit public à 3% du PIB d'ici à 2012. Les premiers mis à contribution sont… les chômeurs de longue durée et les bénéficiaires de l'aide sociale ! Ils ne recevront plus d'allocations pour la cotisation retraite, le congé parental ou le chauffage. D'après Eberhard Jüttner, président du Paritätische Wohlfahrtsverband, la puissante fédération des associations caritatives, c'est «un signal fatal pour la démocratie et la cohésion sociale en Allemagne», car ces mesures vont renforcer la fracture sociale.

Le Conseil des ministres a par ailleurs adopté une taxe sur les vols aériens de 8,25 à 45 euros, selon la distance parcourue. D’autres mesures, toujours soumises à arbitrage, ont été intégrées à la loi mais n’ont pas encore été