L’Inde maintient la pression sur les fournisseurs de services de communication en ligne. Après avoir prolongé en début de semaine de soixante jours l’ultimatum adressé à RIM, le fabricant canadien du Blackberry, pour obtenir l’accès aux données cryptées de son téléphone multifonctions, New Delhi a demandé hier l’installation de serveurs locaux dans le but que ses services de renseignements puissent contrôler les échanges transitant via Blackberry, Skype et Google.
Pourquoi l’Inde reste «ferme»…
Depuis que des groupes terroristes ont eu recours à des réseaux cryptés pour organiser les attentats de 2008 (166 morts à Bombay), les services de police se méfient des smartphones permettant ces échanges très «sécurisés». C’est le cas du Blackberry qui a bâti sa réputation dans le monde des affaires sur la grande fiabilité de son système de communications électroniques, et dont les données transitent sur des serveurs basés au Canada et en Angleterre. Si RIM a accepté, réalisme commercial oblige, que les Etats-Unis et les pays européens aient accès à son système, sa collaboration avec les services de renseignement de pays émergents tels que l’Inde et les Emirats Arabes Unis lui pose bien plus de problèmes.
Pourquoi RIM se méfie de ces demandes
Outre le coût que représente la multiplication d’installations de serveurs locaux et les difficultés technologiques engendrées, RIM craint que sa réputation ne pâtisse de cette collaboration. Ses grands comptes, com