Menu
Libération

Le double jeu des entreprises européennes implantées aux Etats-Unis

Article réservé aux abonnés
par
publié le 2 septembre 2010 à 11h03
(mis à jour le 2 septembre 2010 à 11h05)

Un rapport de Human Rights Watch (HRW), publié jeudi, accuse une dizaine de groupes européens, dont les français Saint-Gobain et Sodexo, de bafouer le droit syndical dans leurs filiales américaines et d'enfreindre ainsi leurs propres principes de responsabilité sociale.

L'organisation de défense des droits de l'Homme, basée à New York, s'est astreinte à étudier dans le détail les pratiques de ces dernières années vis-à-vis des syndicats de dix sociétés européennes fortement implantées aux Etats-Unis.

Groupes français, allemands, britanniques

Outre les groupes français, il s'agit des allemands Siemens, Deustche Telekom (T-Mobile) et Deutsche Post (DHL Express), britanniques Tesco et Group 4 Securicor, ainsi que du norvégien Kongsberg et du néerlandais Gamma (National Wire Fabric).

«Les entreprises européennes qui affichent leur adhésion aux règles de l'Organisation internationale du travail (OIT), intégrées dans leurs législations nationales et qu'elles respectent de manière générale, ne tiennent trop souvent plus ces engagements lorsqu'elles s'installent aux Etats-Unis, où la loi est moins protectrice de la liberté d'association des salariés», dit HRW.

Pratiques d'intimidation

«Dans certains cas, les entreprises européennes enfreignent les conventions de l'OIT (...) adoptant des pratiques répandues aux Etats-Unis mais qui sont proscrites en Europe», poursuit le rapport.

HRW relève des pratiques, généralisées ou spécifiques à certains établisseme