Tee-shirt mauve - conçu pour l'occasion - sur les épaules, le patron qui arpente l'édition 2010 de l'université d'été du Medef affiche le sourire. Moins d'un an après la violente crise traversée par le monde patronal, qui a fait vaciller sa responsable, la page semble tournée. «Tout ceci est très loin, nous n'en parlons même plus», s'amuse la présidente, Laurence Parisot, qui a vécu sa réélection en juillet, avec 93,85% des voix, comme un moment de «grande unité». Sous le soleil de Jouy-en-Josas (Yvelines), les tensions paraissent effectivement apaisées.

«Elle a été critiquée pour son orientation sociétale, mais on se rend compte aujourd'hui que c'est elle qui avait raison, tranche Michel Jonquères, responsable du Medef du Val-d'Oise. Une entreprise écolo, responsable, et ouverte sur la diversité, c'est ce que veulent les consommateurs.» Et c'est donc «bon» pour les affaires. Les problèmes internes, dont la valse des directeurs généraux ? «Ce n'était pas aux permanents, non élus, de définir la ligne de l'organisation. Elle a rétabli l'autorité de la présidence, c'est une bonne chose.»

«Troublé». Moins impliqué dans la vie de l'organisation, François Dupoux, responsable de la fédération des services énergie-environnement, balaie lui aussi les critiques : «Elle exprime aujourd'hui clairement un certain nombre d'objectifs, dont celui, majeur, de la compétitivité. Pour nos entreprises qui travaillent à l'in