Le ministre du Travail Eric Woerth a justifié jeudi le décalage à 67 ans de l’âge de départ à la retraite à taux plein et repoussé de ce fait la proposition du leader de la CFDT François Chérèque de le maintenir à 65 ans.
Intervenant devant les membres de l'Association des journalistes économiques et financiers (AJEF), le ministre a estimé que la réforme des retraites proposée par le gouvernement était «équilibrée en matière d'âge».
Répétant que le gouvernement était prêt à faire de nouveaux efforts sur les «amortisseurs sociaux» de la réforme (pénibilité, carrières longues, polypensionnés), le ministre est resté ferme sur la question de l'âge.
Il a fait remarquer que le décalage de 65 à 67 ans de l'âge pour toucher une pension maximum, quel que soit le nombre d'années de cotisations, représentait «un tiers du financement» envisagé par la réforme pour un retour à l'équilibre des régimes de retraites en 2018.
«Le véritable âge de départ à taux plein c'est 62 ans», a-t-il expliqué. «80% des personnes, en dehors des étrangers, ne sont plus au travail à 65 ans», a-t-il dit, ayant déjà suffisamment cotisé, tandis que «18% partent à 65 ans dont 60% de femmes et 40% d'hommes».
Dans le journal Le Monde daté de jeudi, M. Chérèque a cité quatre propositions très concrètes de modification du projet de réforme qui «seraient des signes d'ouverture nous permettant de reprendre le dialogue», après la journée de grèves et de manifest