Comment résorber les déficits et tenir les engagements européens de la France sans augmenter les impôts ? A quelques semaines du lancement du débat budgétaire 2011 au Parlement, cette impossible quadrature du cercle sarkozyenne, défendue bec et ongles par le gouvernement, refait surface. Un débat relancé par le ministre du Budget, François Baroin, qui, dans une missive envoyée à des parlementaires, le 30 août, a évoqué le financement du déficit et de la dette de la sécurité sociale. Pour financer une dette sociale qui explose et devrait représenter 80 milliards d'euros pour les années 2009, 2010 et 2011, le gouvernement, écrit-il, prévoit «l'apport de recettes nouvelles à partir de 2013, que ce soit par la suppression de nouvelles niches fiscales et sociales ou, à défaut, par une hausse progressive de la CRDS».
Même s’il précise que cette question ne se posera qu’après le terme du quinquennat de Nicolas Sarkozy, cette lettre a relancé l’hypothèse d’une hausse non pas différée mais immédiate des prélèvements obligatoires. Au passage, Baroin complique un peu plus la tâche du futur candidat de la droite à la présidentielle, en suggérant qu’il ne pourra pas évacuer l’hypothèse d’une hausse d’impôts dans son programme.
«Nez». Une récidive : il y a quelques mois, il n'avait pas fait mystère de son souhait de raboter la «très très grosse niche» de la TVA dans la restauration, avant de se rétracter et proposer que cette mesure emblématique de la prés