Dans l'enquête sur les causes de la pire marée noire qu'aient connue les Etats-Unis, c'est une pièce cruciale qui se trouve depuis samedi entre les mains du FBI. Le bloc obturateur du puits de la plateforme Deepwater Horizon, qui avait explosé en avril dans le golfe du Mexique, vogue sur le navire Q4000 vers les labos de la police fédérale américaine qui devra déterminer pourquoi cette valve de sécurité n'a pas joué son rôle. C'est en effet la défaillance de cet énorme dispositif de métal de la taille d'une maison qui a provoqué l'écoulement de 4,9 millions de barils de pétrole, souillant une grande partie du sud-est des Etats-Unis et fragilisant considérablement le géant britannique BP, l'exploitant du puits.
Depuis vendredi, ce bloc obturateur est remplacé par un modèle neuf et le puits «ne représente plus une menacepour le golfe du Mexique», a assuré l'amiral Thad Allen, qui supervise les opérations de lutte contre la marée noire pour l'administration américaine. Mi-juillet, l'écoulement de pétrole avait pu être contenu grâce à la pose d'un entonnoir. Le puits avait ensuite été cimenté au cours d'une opération baptisée «static kill». Reste l'opération dite «bottom kill», qui consiste à colmater définitivement le puits par en-dessous, au niveau du gisement (4 000 m sous le fond de la mer), grâce au forage de puits de secours. Celle-ci pourrait avoir lieu vers la mi-septembre, «en fonction des conditions météo», a indiqué BP vendredi.
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