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GM Strasbourg : Punch remonte sur le ring

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Automobile . Le groupe belge propose 3 millions pour racheter l’équipementier sans convaincre les salariés.
publié le 7 septembre 2010 à 0h00

Al'usine General Motors de Strasbourg (Bas-Rhin), la CGT commente les derniers développements du processus de vente d'un ton las. «C'est le cinquante-troisième épisode de Dallas. La saga continue entre requins de l'automobile et de la finance…», souffle le responsable syndical Roland Robert. Normalement, l'affaire était pliée : General Motors Company (GMC), candidate pour un euro symbolique au rachat d'un site de 1 150 salariés qui appartenait autrefois à la défunte General Motors Corporation, avait obtenu - par référendum et accord des syndicats majoritaires - une réduction des coûts de 10%. Début août, le constructeur automobile américain avait confirmé qu'il reprenait le site alsacien, actuellement détenu par la Motors Liquidation Company (MLC). Le tribunal des faillites de New York devait entériner la chose lors d'une audience prévue aujourd'hui.

Mais, en dernière minute, une offre concurrente a été déposée. Elle émane du groupe belge Punch Corporation, déjà présent dans le secteur automobile via ses filiales BBS et Punch Metals. Il met 3 millions de dollars (2,3 millions d’euros) sur la table. A Strasbourg, Punch n’est pas totalement inconnu. Au printemps, ce groupe contrôlé par une holding nommée Creacorp faisait figure de favori pour reprendre l’usine de boîtes de vitesses. Mais son offre de un dollar symbolique, qui prévoyait aussi une réduction des coûts, avait été retirée le 26 mai, peu de temps avant que GMC débarque.

Si Marc Maes, le directeur juridique de