Menu
Libération
Analyse

Les banques sommées de se renforcer pour prévenir les faillites

Article réservé aux abonnés
publié le 8 septembre 2010 à 0h00

Les banquiers allemands et français retiennent leur souffle. Le comité de Bâle est en train de mettre la touche finale aux nouvelles règles de solvabilité bancaire, dites Bâle III, qui seront présentées pour approbation au G20 de Séoul fin novembre. Hier soir, après réunion, le comité a choisi de ne publier aucun communiqué et de soumettre son projet à son organe de décision, dimanche. Pour les banques européennes, l’affaire pourrait se solder par un très coûteux serrage des exigences du régulateur.

Que risquent les banques ?

D’être contraintes, pour les moins prévoyantes, de payer une addition extrêmement salée. Décidés à limiter à l’avenir les risques de faillite en chaîne des banques, les membres du comité de Bâle veulent les obliger à augmenter sensiblement leurs fonds propres les mieux notés (dit «tiers one») pour couvrir les risques qu’elles prennent dans leur activité de crédit ou sur les marchés financiers. Le ratio de solvabilité tiers one (fonds propres de première qualité sur risques) des banques, actuellement de 2%, devait de l’avis général, être relevé. L’ennui, c’est qu’alors que les banques tablaient sur une hausse de 4 points, aux alentours de 6%, c’est un ratio plus proche de 10% qui pourrait être finalement retenu. Du coup, pour faire face à cette nouvelle contrainte réglementaire, elles seraient obligées de lever sur les marchés plusieurs centaines de milliards d’euros. A en croire le président du conseil d’administration de BNP Paribas, Michel Pébereau, les seules banques françaises