La crise de la dette souveraine s'éloignant, les Etats sont moins pressés de renforcer la discipline budgétaire au sein de la zone euro. Lundi soir, la task force chargée de mettre en place un gouvernement économique pour l'eurozone, composée pour l'essentiel des ministres des Finances, et présidée par Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen des chefs d'État et de gouvernement, s'est séparée sur un constat de désaccord, alors qu'elle est censée déboucher sur des propositions concrètes d'ici à la fin octobre. Le point de blocage porte sur le renforcement des sanctions du Pacte de stabilité, une réforme demandée par l'Allemagne, échaudée par les plans de sauvetage que la zone euro a dû mettre en place dans la panique pour sauver la Grèce ainsi que les pays les plus fragiles budgétairement.
Aides. «Le principal problème porte sur les sanctions, bien sûr, a reconnu le ministre slovaque des Finances, Ivan Miklos. Il y a trop de voix, trop de points de vue [pour espérer un accord].» L'Allemagne souhaite notamment, soutenue par la France, qu'un pays dont le déficit budgétaire dépasse 3% de son PIB puisse être privé des aides régionales ainsi que de son droit de vote au Conseil des ministres. Le problème est que cela nécessiterait une modification des traités, une aventure périlleuse, comme l'a déjà montré la difficile adoption du traité de Lisbonne. Surtout, la privation des aides régionales nuirait davantage aux pays les plus