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Femmes, toujours le sexe faible

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Développement. La Conférence de l’ONU fera lundi le bilan des objectifs fixés en 2000 pour 2015. Chaque jour, «Libération» les passe en revue: 3/6 L'égalité homme-femme Peu soutenue au niveau politique, la lutte pour l’autonomisation des femmes progresse très lentement.
publié le 15 septembre 2010 à 0h00

«L'égalité femmes-hommes, c'est la première condition pour atteindre les objectifs du millénaire.» Pour Olga Trostiansky, présidente de la Coordination française pour le lobby européen des femmes (Clef), il n'y a pas à tortiller : le troisième objectif du millénaire est le plus important de tous.

Simplement parce que l’autonomisation des femmes conditionne la réussite d’autres objectifs comme l’éducation primaire pour tous, la réduction de la mortalité maternelle et infantile, celle de l’extrême pauvreté et de la faim, la lutte contre le VIH et autres maladies… Pour 2015, l’ONU vise la fin des disparités entre les sexes à tous les niveaux d’enseignement. En 2008, on comptait 96 filles pour 100 garçons dans le primaire et 95 filles pour 100 garçons dans le secondaire, des scores meilleurs qu’il y a dix ans, mais insuffisants pour atteindre les objectifs, surtout en Océanie, en Afrique subsaharienne et en Asie de l’Ouest. Rappelons que des femmes ayant été scolarisées ont plus de chances d’éviter mariage et grossesses précoces et de permettre à leurs enfants d’être scolarisés et mieux soignés.

Seules 41% des femmes occupent un emploi rémunéré. Moins payées, moins employées, les femmes peinent à conquérir leur autonomie.

Pour combattre l'inégalité des sexes, il faut s'atteler politiquement à la chose, c'est ce que réclament les ONG car, dans ce domaine, l'argent ne suffit pas. «Justifiées sous prétexte de coutumes ou de religions, un grand nombre de traditions néfaste