«La description clinique d'une institution livrée à elle-même, sapée par les gaspillages et les dysfonctionnements en tout genre»: voilà comment Les Echos qualifient le prérapport de la Cour des Comptes sur la Caisse centrale d'activités sociales (CCAS), le comité d'entreprise d'EDF. Le plus riche CE de France (470 millions d'euros de budget en 2010) avait déjà été sévèrement épinglé par les Sages de la rue Cambon pour sa gestion hasardeuse en 2007.
Trois ans plus tard, la Cour prépare un «suivi» des recommandations délivrées en 2007. Le journal en révèle ce mardi les premières conclusions, qui montrent que la situation ne s'est pas tellement améliorée.
D'abord, Les Echos s'étonnent d'un déficit comptable qui s'accroît alors que les recettes augmentent. La CCAS — qui organise et subventionne cantines, vacances et diverses œuvres sociales de 660.000 salariés des industries électriques et gazières (principalement EDF et GDF-Suez) — se finance grâce à un prélèvement de 1% sur les ventes de gaz et d'électricité. «Sous l'effet des hausses de prix», le prélèvement «s'est accru mécaniquement de 100 millions d'euros», soulignent Les Echos. Or, le déficit s'