Outre de moindres salaires, liés à la discrimination et aux interruptions de carrières, les femmes travaillent plus souvent que les hommes à temps partiel. Elles sont 30% à occuper un emploi à temps réduit, contre 5% des hommes ; un type de travail réservé à 80% aux femmes. Et pour un tiers d’entre elles, il s’agit d’un statut subi et non choisi. Ces temps partiels concernent également souvent des emplois peu rémunérés, ajoutant à la faiblesse du temps travaillé un salaire proche du Smic horaire, comme dans la grande distribution.
Pour autant, le temps partiel n'est pas vraiment un problème pour la validation des annuités ouvrant droit à la retraite. Il faut en effet avoir travaillé deux cents heures au Smic pour valider un trimestre, un seuil largement accessible à la plupart des travailleurs à temps partiel. Le problème est plutôt celui de la rémunération sur laquelle ces salariés vont cotiser, et qui aura des conséquences directes sur le montant final de la pension. Face à cette difficulté, plusieurs mécanismes ont été introduits au fil des réformes, afin de permettre aux salariés concernés de cotiser sur la base d'un temps plein. Problème : ce système de surcotisation est soumis à l'accord de l'employeur, qui va devoir verser, lui aussi, une part patronale plus importante, puisque calculée sur la base d'un salaire à temps plein. Ce qui limite, de fait, le recours à ce dispositif. «Une pratique peu répandue», note même la Halde (Haute Autorité de lutte contre les