Trois travailleuses sociales d'une association de défense de femmes victimes de violences conjugales de Périgueux ont été licenciées pour «faute lourde» après des propos tenus sur Facebook jugés «injurieux, diffamatoires et menaçants» par leur employeur.
SOS-femmes, qui emploie une quinzaine de personnes, «prétend que les trois salariées ont tenu sur des murs Facebook, donc privés, dont l'accès est limité aux amis, des propos injurieux, diffamatoires et menaçants et engagé une procédure de licenciement pour faute lourde, un motif exceptionnel», a déclaré Me Eric Barateau, avocat des licenciées, en précisant qu'une quatrième personne, leur chef de service, a été remerciée pour un autre motif.
«On a eu le tort de dénoncer haut et fort les déviances de la direction», a déclaré une des salariées licenciées, qui parle d'«insultes» et de «gros dysfonctionnements dans la prise en charge des femmes».
«Interception illicite de communications»
Ces trois mères célibataires, âgées de 36 à 42 ans, disent ensuite avoir vu leurs conditions de travail se dégrader, parlant de pressions jusqu'à leur mise à pied le 6 juillet pour une conversation à trois sur Facebook, a rapporté une des licenciées, éducatrice d'internat à SOS-Femmes depuis 1999.
Pour leur avocat des licenciées, «on est en présence d'interception illicite et à l'évidence d'un bidouillage des propos qui ont été tenus. A ce jour, l'employeur n'a pas dit comment il avait eu accès à ces informations».
Les trois femm