Asix semaines des élections de mi-mandat, censées se jouer sur l’économie, ça fait vraiment désordre : le brillant Larry Summers, principal artisan de la politique économique d’Obama, a annoncé qu’il quittera la Maison Blanche à la fin de l’année pour retourner à sa chère université d’Harvard (beaucoup le soupçonnent de vouloir aussi retourner faire fructifier ses talents à Wall Street, où il a travaillé comme directeur de hedge fund). Succédant aux départs de Peter Orszag, le directeur du Budget, cet été, puis de Christina Romer, qui présidait le cercle des conseillers économiques du Président, cela donne l’impression d’un sauve-qui-peut à la Maison Blanche.
Le chef de cabinet d’Obama, Rahm Emanuel, est aussi donné partant, peut-être dès octobre, pour se porter candidat à la mairie de Chicago. Dans l’élan, un autre haut responsable au Trésor, Herbert Allison, sous-secrétaire adjoint à la stabilité financière, a annoncé sa démission hier.
«Exode». Au moment où Barack Obama promet de recentrer ses efforts sur la reprise économique, plus lente que prévue, le New York Times parle d'un «exode» à la Maison Blanche. Les autres médias glosent sur le «vide de pouvoir» à Washington. Lundi, une rencontre télévisée avec des électeurs, destinée à montrer combien Obama est proche des Américains, a tourné en tribunal populaire de sa politique économique. «Je suis fatiguée de vous défendre, lui a lancé une ex-supportrice, désignée comme re