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Libération

Collisions en série dans le nucléaire français

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Énergie . Marginalisé en France au profit d’EDF, GDF Suez se retire du projet de centrale EPR de Penly.
publié le 24 septembre 2010 à 0h00

Les relations se dégradent encore entre les grands acteurs français de la filière nucléaire. Mis sur la touche sur le marché national par les pouvoirs publics français - et surtout par EDF -, Gérard Mestrallet, le patron de GDF Suez, a décidé de se retirer du projet de centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), qui vise à construire un deuxième EPR en France. Une opération dans laquelle il n’avait obtenu qu’un strapontin (25%) au profit d’EDF, désigné par l’Etat comme leader avec 50% de la société ad hoc. Présent à 8,33%, Total maintient sa participation.

Si GDF Suez se retire, c’est que le projet lui coûtait plus qu’il ne lui rapportait : il n’était que partenaire financier et non coexploitant, comme il le désirait. Il était censé supporter les risques sans recueillir aucune expérience. Fort de son succès de l’été, l’acquisition du britannique International Power, qui fait de GDF Suez le deuxième électricien mondial, Gérard Mestrallet a donc annoncé à François Fillon, au début du mois, qu’il se retirait de Penly. Un gros bras d’honneur au pouvoir politique.

Le groupe, hier, refusait de commenter cette information, révélée par les Echos, mais celle-ci nous a été confirmée de source sûre. C'est que Mestrallet en a assez d'être considéré comme quantité négligeable en France. Le groupe, qui exploite sept unités nucléaires en Belgique, considère qu'il a assez d'expérience pour devenir un des acteurs-clés du marché français. Et international. Pour lui, Penly était initi