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Libération
Interview

«Maintenant, il faudrait que les jeunes commencent à se bouger»

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A Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille et Paris, «Libération» a recueilli des paroles de manifestants.
publié le 24 septembre 2010 à 0h00

Partout, ils ont défilé. Déferlé. Déferlante ? Peut-être pas. Mais vague massive. Moins de grévistes, plus de manifestants ? Dans des petites villes, sûrement. Ils étaient, par exemple, 3 000 à Pontivy ou Gap, Colmar ou Bergerac. Jusqu'à 25 000 à Avignon, 35 000 à Clermont-Ferrand ou 45 000 à Rouen. Dans les grandes villes, on maintient, peu ou prou. Avec des écarts de comptages très «grands écarts». Marseille ? 27 000 selon la police, presque dix fois plus selon les organisateurs. Bordeaux ? Entre 37 000 et 120 000. Paris ? 75 000, assure la police. 300 000, revendique la CGT. Baston sur les chiffres. «C'est une mobilisation par rotation, raconte Bernard Thibault, patron de la confédération. Les manifestants ne sont pas forcément ceux des dernières fois. Mais ça illustre la détermination des gens.» Une légère décrue du secteur public. Mais une montée en puissance de salariés du privé, remontés. Des Piper-Heidsieck de Reims, en grève illimitée, des IBM ou des Bull à Paris, des Total où jusqu'à 80% des salariés des six raffineries ont battu le pavé.

Slogans, chants, mobilisations. Il y a eu des happenings qui ont cartonné, comme les 10 000 faux billets de 500 euros distribués par le NPA à Nantes. Des actions qui ont fini en interpellations, à l'image de tags «Sarkozy, t'as rien compris», à Roanne. Des perturbations massives qui ont paralysé des villes plutôt sages, telle Nice, où aucun transport urbain ne fonctionnait. Des cortèges, aussi, qui se son