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Libération
Enquête

A l’école de la débrouille

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Faire la fête, écouter de la musique, s’habiller, aller au cinéma… Quels sont les bons plans des jeunes pour s’en sortir avec un budget réduit? Enquête.
An attendee's purse is covered in buttons as she walks the main convention floor at Comic Con in San Diego, California July 22, 2010. REUTERS/Mike Blake (UNITED STATES - Tags: ENTERTAINMENT) (REUTERS)
publié le 27 septembre 2010 à 0h00

Les jeunes sont fauchés, tout le monde le sait. Une fois le loyer et les factures payés, les transports financés et le frigo plus ou moins rempli, il ne reste souvent pas grand-chose pour les sorties. Mais crise ou non, quand on est étudiant ou juste diplômé, il n’est pas question de transiger sur les soirées passées à siffler des Picon-bières accroché au bar. Impensable, aussi, de troquer les cinés, concerts et petites bouffes entre potes avec des heures sur son canapé fané sous prétexte que, lui, ne coûte pas un bras. Alors, forcément, ces jeunes sont à l’affût de la moindre combine pour mettre le moins possible la main à la poche.

«C'est d'autant plus aisé que les offres d'activités gratuites ont été démultipliées, notamment avec la crise. Les jeunes sont par ailleurs privilégiés car ils n'ont pas d'a priori négatif sur le gratuit, analyse Jacques Seidmann, coauteur du guide Paris 0€ publié chaque année depuis 2006. Alors que la société a longtemps valorisé ce qui est cher, elle privilégie aujourd'hui le low-cost. Le gratuit a toutefois un prix : il faut y consacrer du temps, s'organiser, prévoir.»

Spectacles, concerts, expositions, festivals de rue : la culture n'est pas forcément inaccessible, si l'on sait s'y prendre. C'est le cas de Marie, 22 ans, étudiante à Paris-X, qui multiplie les activités, une à deux fois par semaine, pour dix euros par mois. «Mes repères favoris, ce sont les musées nationaux (gratuits pour les moins de 26 ans), les