L'Etat français veut imposer une montée de l'électricien EDF entre 10 et 15% au capital du groupe nucléaire public Areva pour minimiser l'impact de l'entrée du groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries, affirme le quotidien La Tribune lundi.
«Les grandes manoeuvres sont relancées pour consolider "l'équipe de France du nucléaire"», indique le journal citant des sources proches de l'Elysée.
Concrètement, l'Elysée veut faire monter EDF à hauteur de 10 à 15% dans le capital d'Areva, contre 2,4% aujourd'hui, détaille La Tribune. «Au passage, le rôle de l'industriel japonais Mitsubishi Heavy Industries (...) pourrait être revu à la baisse», croit savoir le quotidien, selon lequel le calendrier pour l'instant est flou
Cette opération pourrait aussi être l'occasion de «faire émerger "un pôle minier français digne de ce nom" en fusionnant l'activité mines d'Areva et celle d'Eramet», producteur de manganèse et de nickel, indique encore le journal.
En conséquence, la succession d'Anne Lauvergeon, la PDG du groupe nucléaire, dont le deuxième mandat arrive à échéance fin juin 2011, pourrait être préparée dès cette fin d'année, pour «donner de la visibilité aux futurs nouveaux actionnaires du groupe», avance La Tribune.