Ni plus ni moins. La SNCF veut augmenter son chiffre d'affaires de 30 à 40% d'ici 2014-2015 et maîtriser des coûts afin de retrouver le niveau de rentabilité nécessaire à la bonne poursuite de son activité.
Son directeur financier, David Azéma, a divulgué ces chiffres lors d'un séminaire de presse en fin de semaine à Forges-les-Eaux (Seine-Maritime).
Le chiffre d'affaires du groupe devrait atteindre environ 30 milliards d'euros cette année contre 24,9 milliards en 2009, grâce notamment à des acquisitions.
«Nous avons fait le choix de garder la palette entière de nos métiers. Il nous faut retrouver un modèle économique stable et durable dans tous ces métiers. C'est-à-dire renoncer au système de péréquation [une branche excédentaire payait pour les autres, ndlr] qui a été la règle pendant des années», a expliqué David Azéma.
Pour ce faire, la SNCF estime qu'elle devra notamment sortir du rouge le fret ferroviaire, restaurer la rentabilité du TGV, améliorer ses relations avec Réseau ferré de France (RFF) en ce qui concerne les coûts de maintenance du réseau, régler avec l'Etat le problème des trains Corail déficitaires, etc.
Marge opérationnelle
Plus généralement, le groupe devra améliorer sa productivité, trouver de nouvelles sources de revenus, «optimiser le plan de transport et des dessertes» et économiser sur les achats, a déclaré le SNCF.
La marge opérationnelle était de 6,8% en 2009, et 6,7% au 1er semestre 2010. «Il faudra la rétablir à un niveau de 10 à 12%»,