Deux ans après leur première intrusion au Salon de l’automobile, les salariés de First Aquitaine Industrie, l’ancienne usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux, se préparent à investir une nouvelle fois le Parc des expos de la porte de Versailles. En 2008, leur coup d’éclat avait permis d’attirer l’attention sur la situation de leur entreprise, une usine de boîtes de vitesses dont Ford souhaitait se débarrasser. Les pouvoirs publics locaux et le gouvernement s’étaient alors emparés du dossier pour ne pas laisser les 1 600 employés sur le carreau et un repreneur avait été trouvé.
Mais depuis le rachat du site, en février 2009, par le groupe HZ Holding, un mystérieux conglomérat de PME allemandes, Ford est resté le seul client de l’usine et aucun des projets de diversification n’a vu le jour. Le seul qui paraissait bien lancé, un site de fabrication de pièces d’éoliennes, vient de s’écrouler après le retrait du partenaire industriel, l’équipementier allemand Johann Hay.
«On ne peut que constater l'échec complet du plan de reprise», avoue Vincent Feltesse, le président de la communauté urbaine de Bordeaux et maire de Blanquefort. Au point que Ford n'exclut pas aujourd'hui de racheter son ancien site de production. Le constructeur est déjà revenu dans le jeu en annonçant le lancement dans l'usine de trois projets de diversification pour ses modèles, notamment un centre de conversion pour les moteurs au GPL. Des activités qui permettraient d'employer 300 personnes. Un p