C'est avec un accent germanique que le Mondial de Paris s'est ouvert hier à la presse. «Précision allemande»,«ingénierie allemande», martèle dès 7h30 Nick Reilly, d'Opel, la filiale de l'américain GM. Ok, on sait Nick, c'est du solide. Peu après, Audi administre une présentation du cabriolet électrique e-Tron dans la langue de Goethe. «J'ai rien compris», avoue un journaliste. Pas grave, ça fait vendre.
En comparaison, la contrition japonaise a un côté apaisant. Place à la FT-CH de Toyota, préfiguration de la première petite citadine hybride au monde, qui doit conforter le leadership toyotiste dans la «mobilité durable». Les constructeurs ne roulent plus des mécaniques. Même habillée d'une langue de bois faite de «passion» et de «design émotionnel», la traque au CO2 devient leur obsession. Le patron de Mercedes, Dieter Zetsche, a débarqué au volant d'une Classe A électrique. Plus grave encore, il a remplacé le moteur V6 de sa Classe S par un vulgaire 4 cylindres, plus économe. «Certains disent que c'est un sacrilège, j'appelle ça le progrès.»
Chanteuse. Carlos Ghosn ne le contredira pas. Le PDG de Renault a dévoilé sa future Zoé, une Clio arrondie qui doit faire de la voiture électrique un «marché de masse». Peugeot ? Le premier hybride diesel au monde. Juste après, Smart a estomaqué l'assistance avec une tête de gondole glamour : Camélia Jordana. «Quand j'étais petite fille