Le conflit d’intérêts n’a pas attendu Sarkozy pour prospérer, mais c’est une marque de fabrique du sarkozysme. Quatre exemples passés sous silence par Martin Hirsch.
Eric Woerth Bercy et l'UMP
Un «non-sujet», a-t-il longtemps rétorqué à ceux qui critiquaient sa double casquette de trésorier de l'UMP et de ministre du Budget. Avant de se rendre cet été à «l'invitation» du président de la République qui, au plus fort de la polémique, lui intimait l'ordre de la circonscrire. Ce conflit d'intérêts était pourtant un vrai «sujet», notamment aux yeux des Suisses. En 2009, Eric Woerth, sous sa casquette de Bercy, lançait une croisade contre les paradis fiscaux, brandissant un listing bancaire comportant 3 000 ressortissants français résidant outre-Léman, récupéré par un ancien salarié d'HSBC. La moisson sera finalement maigre (1,5 milliard d'euros rapatriés dans l'Hexagone), l'opération relevant surtout de la communication gouvernementale. Les Suisses sont alors unanimes pour renvoyer Eric Woerth à ses contradictions : en mars 2007, sous sa casquette de trésorier de l'UMP et de financier de la campagne de Nicolas Sarkozy, il n'avait pas fait la fine bouche sur les 7 millions d'euros récupérés auprès de la communauté française installée à Genève, à l'occasion de soirées de collectes de fonds au Crowne Palace ou au Caviar House.
Jean Sarkozy Epad, le piston du fiston
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