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Libération

Mondial de l’autopromo pour Nicolas Sarkozy

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Automobile . En visite éclair porte de Versailles, le Président a vanté sa politique industrielle.
publié le 2 octobre 2010 à 0h00

Pas fan des grands-messes populaires, Nicolas Sarkozy a visité au pas de charge le Mondial de l’automobile vendredi, vingt-quatre heures avant son ouverture au public. Encadré par des policiers en civil, perches médiatiques, patrons et ministres, le chef de l’Etat a fait dans la visite de routine : caresses sur sièges en cuir et petites tapes satisfaites sur les carrosseries des marques. Avec un tropisme pour le made in France : Citroën C3 (Aulnay), DS3 (Poissy), DS4 et C4 (Mulhouse).

Une hôtesse qui voit passer le cortège confie : «Il m'a salué de loin. En même temps, j'avais pas trop envie de lui serrer la main.» Escale chez Renault. Sarkozy se fait présenter la Kangoo électrique et la Zoe. Il parle design en déshabillant du regard le concept car DeZir puis s'arrête deux minutes sur la nouvelle Laguna : «Il faut que vous sachiez qu'elle est produite à Sandouville», souligne Laurence Dors, secrétaire générale du constructeur.

Bien. Petit tour chez Peugeot et survol rapide des stands Michelin et Total. Voilà, c'est fini pour le prétexte. Nicolas Sarkozy passe à l'autopromo et dresse le bilan de son action en faveur de la filière automobile. La prime à la casse ? «Ce n'est pas un succès, c'est un triomphe», se rengorge le chef de l'Etat. Depuis son rabotage (de 700 à 500 euros en juillet), le marché accuse le coup : les ventes de voitures en France ont chuté de 8,1% en septembre. Le bonus-malus ? «L'automobile est l'enfant le plus prometteur du Gr