Elargir la mobilisation. Tel est le défi que les syndicats doivent relever samedi, à l'occasion de la première journée d'action organisée durant un week-end depuis le début du mouvement d'opposition à la réforme des retraites. Familles, jeunes, salariés du privé ou des petites entreprises : les syndicats espèrent rassembler au-delà des bastions traditionnels qui depuis mars se mobilisent contre le projet du gouvernement. Un pari «que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre, sous peine de se voir pilonnés par le pouvoir», confie un haut responsable syndical.
Craintes. Pas très chaude, jusqu'ici, pour une journée de défilés en dehors de la semaine, la CGT a fini par rallier la CFDT qui, le lendemain du 7 septembre, réclamait l'organisation d'une action un samedi ou un dimanche. La crainte d'un essoufflement du mouvement a aussi joué en faveur du week-end : «Après le 7 et le 23 septembre, il devenait difficile, pour de nombreux salariés, de se payer une troisième journée de grève», explique Jean Grosset, de l'Unsa. Une crainte étayée par le taux de grévistes, en légère baisse le 23 septembre par rapport au 7. Et qui a fini de convaincre les plus réticents au sein de l'intersyndicale.
Y aura-t-il pour autant plus du monde dans les rues samedi que lors de la dernière journée d'action ? Au sein des états-majors syndicaux, on se disait optimiste vendredi. «Il devrait y avoir autant de gens, mais assez différents que lors des journées en se