«Ça fait pas assez robuste.»
- «On voit bien qu'ils ont rogné sur tout.»
- «C'est pas sophistiqué.»
- «Ah oui, mais c'est 11 900 euros !»
Va-et-vient à l'intérieur du SUV Dacia Duster, le dernier-né de la filiale roumaine low-cost de Renault, version deux roues motrices. Arnaud, 25 ans : «Le but, c'est de pas mettre tout son argent dans une voiture et de pouvoir faire des projets, acheter une maison.» Un couple s'installe à l'avant. L'homme : «Y'a pas beaucoup de boutons.» Sa femme, côté passager : «Ça va pas du tout, y'a pas de glace.» Lui, taquin : «Y'a quand même des airbags, c'est bon. Le Duster, c'est pour faire plaisir aux gens qui rêvent d'un 4 x 4, mais qui n'ont pas les moyens.» Pas intéressé. Pas plus que Julien, 32 ans : «Le concept, il est bon.Mais c'est pas valorisant de rouler dedans.»
Un couple, près du stand. Madame : «Là, t'as Dacia.» Monsieur : «Ouais d'accord, c'est ça. J'aime pas.» Et il s'engouffre chez Volvo. Une petite bande d'adolescents piétinent d'impatience adossés au Duster. L'un d'eux à son copain : «Je transpire là, ça se voit.» Arrive une hôtesse, en tailleur blanc. Le gamin se redresse, se plante à ses côtés. Son pote dégaine l'appareil photo. Chling ! Rouge écrevisse, ils chuchotent un merci et déguerpissent, sans avoir adressé un regard aux modèles exposés.
Un commercial démarche une femme qui sort du véhicule :
- «Il vo