Nouvelle étape demain pour La Poste. Après avoir changé de statut, l’opérateur 100% public s’apprête à accueillir dans son capital un nouvel actionnaire, la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Le conseil de surveillance de cette dernière devrait donner, demain, son feu vert à une mise de fonds de 1,5 milliard d’euros en échange d’une participation de 26%, valorisant l’entreprise à 3 milliards d’euros. Cette mise de fonds s’accompagnera d’une injection de 1,2 milliard par l’Etat.
Bonne ou mauvaise affaire pour La Poste ? Depuis Saint-Etienne, où le comité exécutif tenait ces deux derniers jours un séminaire de presse, ni Jean-Paul Bailly, le président de La Poste, ni ses lieutenants ne souhaitaient commenter. L'évolution de l'opérateur a toujours été un sujet sensible. Quand il avait troqué son statut d'Epic (établissement public) contre celui de société anonyme, la fronde avait levé 2 millions de signatures contre la perspective d'une privatisation. «C'est une affaire entre actionnaires», note Georges Lefebvre, le délégué général.
Bien qu’elle s’en défende, La Poste trouve cette valorisation de 3 milliards un peu faible. Elle traduit surtout le peu de confiance que la CDC accorde au plan d’affaires établi il y a un an par Bailly, alors que celui-ci jure qu’il est dans les clous. Pour mémoire, le seul capital immobilier se chiffre à 3 milliards, et ses fonds propres à 4 milliards. De fait, le pacte d’actionnaires ouvre la porte à une révision de la valorisation r