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Retraites : la colère à durée indéterminée

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Les syndicats hésitent sur la suite du mouvement. Tour d’horizon par secteurs d’activité.
rassemblement devant le Sénat (© AFP photo AFP)
publié le 6 octobre 2010 à 0h00

Attention, turbulences. A dix jours de la fin du débat parlementaire sur la réforme des retraites, le mouvement d’opposition au projet de loi entre dans une période agitée. Sentant la partie leur échapper, malgré une forte mobilisation dans les manifestations, les militants syndicaux de plusieurs secteurs poussent à la radicalisation. Et réclament la prolongation de la grève au-delà de la prochaine journée d’action du 12 octobre. Une volonté de durcir le mouvement, qui n’est pas sans bousculer les directions des principales confédérations. Et au premier rang d’entre elles, la CGT.

A l'issue d'une réunion, hier, de ses unions départementales et professionnelles, Bernard Thibault a décidé, du coup, de hausser le ton. «Le principe d'arrêts de travail doit être discuté partout, a-t-il déclaré à l'AFP, car le conflit est entré dans une nouvelle phase.» Dans chaque entreprise, la CGT appelle ainsi à «la tenue d'assemblées générales, dès le 12 octobre, pour définir à la fois les formes, le rythme et le contenu de l'action, y compris sur les modalités de sa reconduction». Un gage adressé à ses troupes les plus turbulentes, tout en restant prudent quant à la radicalisation du mouvement. Interrogé sur le dépôt de préavis de grèves reconductibles dans les transports, le secrétaire général de la CGT a temporisé : «Ils sont destinés à couvrir les agents s'ils décident du principe d'une grève reconductible», a précisé Bernard Thibault. Mais «notre démarche v