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«Elle est sportive, mais c’est pour aller à 45 km/h»

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Toute la semaine, "Libération" laisse traîner une oreille au Mondial de l'auto
publié le 7 octobre 2010 à 0h00

«Au début, les copains se moquaient de moi. Depuis qu'ils ont perdu des points, ils rigolent moins.» Assis au volant de la voiture sans permis Crossline, Lionel se fiche de la réputation de pot de yaourt que se traînent les modèles du stand Aixam, leader français d'un marché qui pèse 14 000 unités. Il en a une depuis six ans : «C'est super-fiable, ça consomme rien, pour se garer en ville c'est idéal.» A 32 ans, il n'a jamais eu le sésame du papier rose plastifié : «C'est le bordel de passer son permis, justifie-t-il. Et puis c'est un peu cher et ça demande du temps.» Un jeune arrête son père devant le concept car GTO, tuné rouge et noir. «Attends, attends ! Je sors l'appareil photo. GTO, mon pote ! Elle casse tout !» Pare-chocs en (faux) carbone, sièges baquets… «C'est pas vilain», complimente Nicolas, 22 ans, qui s'est arrêté sur le stand «pour rigoler». Mathias et Niels, même âge, plus dubitatifs : «Elle est sportive, mais c'est pour aller à 45 km/h [vitesse maximale autorisée, ndlr] Sur le stand, on trouve surtout des professionnels. Tom et Richard arrivent de Suède. Ils trouvent que les voiturettes «ressemblent de plus en plus à des vraies voitures». Depuis deux ans, ils en importent dans leur pays : «On va dans des tournois de foot montrer les modèles, dit Richard. Ça peut intéresser les jeunes.»

Michel vend des Aixam en Bretagne. «Depuis trois ans, le marché