Menu
Libération

Retraites : l’Elysée et les syndicats accélèrent

Article réservé aux abonnés
Social . Le Sénat est prié de voter avant le 20 octobre, alors qu’une nouvelle journée d’action est prévue le 16.
publié le 9 octobre 2010 à 0h00

Les sénateurs ont reçu la consigne de presser le pas. Car les lycéens s’agitent (lire page 11). Et les syndicats annoncent une nouvelle journée d’action pour le samedi 16 octobre sans attendre le résultat de celle de mardi.

Le Sénat doit avoir voté le projet de loi sur la réforme des retraites «quelque part vers le 20 octobre», expliquait vendredi sur RTL Raymond Soubie, conseiller social de Nicolas Sarkozy. Et tout devra être «quasiment joué fin octobre». L'Elysée, de toute évidence, s'impatiente.

Pour accélérer les choses, le président du Sénat, Gérard Larcher, le président du groupe UMP, Gérard Longuet, son homologue centriste, Nicolas About, et la présidente (Union centriste) de la commission des affaires sociales du Sénat, Muguette Dini, ont été convoqués jeudi à l’Elysée. En échange du maintien des conditions actuelles de départ pour les femmes nées avant 1956 ayant élevé trois enfants (mesure réclamée par les centristes), les sénateurs ont été priés de faire voter d’abord les articles 5 et 6, qui traitent du report de l’âge légal. Vendredi soir, c’était chose faite.

Cette petite manœuvre parlementaire avait un double objectif : ressouder les rangs de la droite, et envoyer le message aux manifestants de mardi que leur action est inutile, puisque le report à 62 et 67 ans a été voté par les deux assemblées. Le résultat a été inverse. Vendredi, les syndicats ont décidé de donner aussi un coup d’accélérateur en appelant à une nouvelle journée de mobilisation