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Libération

Port de Marseille: «le meilleur job du monde» fait polémique

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56 navires étaient bloqués ce lundi 11 octobre au large de Marseille. (REUTERS / Jean-Paul Pelissier)
par Félix Pennel
publié le 11 octobre 2010 à 17h16

Après deux semaines de blocage, patronat et syndicats se sont affrontés ce lundi après la publicité d'un collectif tournant les revendications de la CGT en dérision, et après le démenti de l'organisation syndicale accusée de défendre des «privilégiés».

Baptisé «Touche pas à mon port», ce collectif a été créé à l'initiative de l'Union pour les entreprises de Bouches-du-Rhône (UPE13) qui représente le Medef dans la région. La bataille du port se concentre maintenant sur une bataille de chiffres.

Redevenir raisonnable

Tout a commencé ce matin avec le lancement du collectif accompagné d'une publicité dans le journal Les Echos. Celle-ci vante le métier de grutier comme «le meilleur job du monde».

Le collectif y dénonce les «privilèges de quelques grutiers» à savoir: «congés: 8 semaines/an, horaires: 18H/semaine, rémunération: 4.000 euros bruts/mois, emploi garanti à vie». Il ironise également sur la grève et les revendications des syndicats: «promotion après grève: +450 euros/mois et passage à 12H/semaine».

Pour Jean-Luc Chauvin, président de l'UPE13, «bloquer toute une économie locale» est «inadmissible»: «il y en a marre d'avoir une économie prise en otage par une poignée de personnes» affirme-t-il. Le collectif est donc destiné à informer l'opinio