«Même le ciel est avec nous!» se réjouit une manifestante au départ du cortège, boulevard de Montparnasse. Pas d'autres nuages à l'horizon que ceux qui s'échappent des quelques barbecues improvisés! «Enfin... Il n'y a pas de nuages au dessus de nous mais c'est une vraie tempête que va se prendre le gouvernement» ajoute-t-elle, satisfaite.
Il y a énormément de monde, de l'avis général. Et si l'ambiance est à la fête, le ton des déclarations est très sérieux. «Nous sommes tous venu faire la grève parce qu'on se fout de nous» déclare Rosa, 61 ans, émue. «Reculer notre retraite alors que nous avons commencé à travailler très jeune... C'est humiliant. C'est n'est que du mépris» estime-t-elle
«Le seul moyen d'être entendu»
A 14 heures tapantes, après avoir entonné l'Internationale, le cortège se met en branle, précédé d'une grande banderole demandant l'abandon de la réforme. Parmi les manifestants, pas vraiment de profil type. Des jeunes et des moins jeunes. Certains en veste, d'autres en t-shirt. Des hommes et des femmes.
Mais tous ne sont pas venus spécifiquement pour les retraites, et les revendications sont très variées: défense des sans-papiers, suppression du bouclier fiscal, abandon de la réforme sanitaire des anesthésistes...
«Nous sommes venu pour les retraites bien sûr, mais aussi pour l'emploi des jeunes. Si on ne laisse pas partir les vieux à la retraite, où les jeunes trouveront-ils du travail?» s'interroge Jean-Marc, 65 ans, et ancien chauffeur de taxi.