Deux ans après la crise, le petit monde de la finance se porte bien, merci ! Selon une étude publiée hier par le Wall Street Journal, les banques et institutions financières américaines vont verser un montant record de 144 milliards de dollars (104 milliards d'euros) de rémunérations variables à leurs employés. Soit une hausse de 4% par rapport à 2009.
L’étude concerne les bonus, les primes et aussi les stock-options dont bénéficient les dirigeants de Wall Street, en plus de leurs salaires souvent conséquents. Le quotidien affirme notamment que les salaires devraient augmenter dans 26 des 35 institutions consultées, tandis que le chiffre d’affaires de ces entreprises devrait lui aussi être en hausse de 3%. Les bénéfices des sociétés concernées devraient, eux, s’élever à plus de 61 milliards en 2010, loin du record de 82 milliards établi en 2006.
La nouvelle n'a pas vraiment surpris les experts, alors qu'un grand nombre de banques ont déjà remboursé les énormes sommes prêtées par le gouvernement durant la crise financière et ont repris leurs habitudes comme si de rien n'était. L'été dernier, l'administration Obama était parvenue à faire adopter à Washington la loi Dodd-Frank, qui avait pour ambition de reformer en profondeur le monde de la finance et d'éviter la répétition des crises du marché. Mais, afin de pouvoir obtenir l'aval de la Chambre des représentants et du Sénat, le texte final a été largement édulcoré. Il ne contient que des recommandations générales sur l