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Libération
Récit

Sarkozy prêt au grand soir fiscal

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Un aménagement du bouclier contre une révision de l’ISF serait envisagé dès juin 2011.
publié le 13 octobre 2010 à 0h00
(mis à jour le 13 octobre 2010 à 7h57)

Alors que des millions de Français battaient hier le pavé contre la réforme des retraites, le président de la République recevait à déjeuner une vingtaine de parlementaires de la majorité sur un tout autre sujet. Au menu, un thème unique qui quelques heures plus tôt avait déjà monopolisé les débats lors de la réunion hebdomadaire du groupe UMP à l'Assemblée nationale : la fiscalité, et rien que la fiscalité, désormais qualifiée de «marqueur» politique clé par le Président.

«Supportable». D'après plusieurs convives, Nicolas Sarkozy, «très au fait du dossier», s'est dit «ouvert» et «sans tabous» à l'idée d'une réforme de la fiscalité du patrimoine dès l'an prochain. S'il n'a pas évoqué directement la suppression du bouclier fiscal, il a laissé entendre qu'il était prêt à renoncer à ce dispositif fondateur de sa politique économique mis en place en 2007. «Si j'ai instauré le bouclier fiscal à 50%, c'est parce qu'à l'époque, vous ne vouliez pas revenir sur l'ISF !» s'est-il justifié devant les parlementaires présents. Durant le premier semestre 2011, un groupe composé d'élus de la majorité sera donc chargé de réfléchir à un aménagement de l'impôt sur la fortune de manière à le rendre plus «supportable» selon les mots d'un convive pour les 2% de Français (562 000 foyers fiscaux en juillet 2010) qui y sont assujettis.

Le calendrier est déjà fixé : un collectif budgétaire sera présenté en juin au Parlement pour en