Avant les manifs de samedi, le mouvement hésitait hier à entrer dans une phase de radicalisation généralisée. Certes, les grèves sont très suivies dans les raffineries (dix touchées sur douze). A la SNCF, les perturbations vont aussi rester importantes aujourd’hui. Et, dans le secteur privé, plusieurs grandes entreprises (Alstom et Bombardier dans le Nord,plusieurs sites du groupe chimique Arkéma) ont connu des débrayages.
Mais les gros bataillons traditionnels du secteur public ont, hier, peu bougé. Même si la grève a été reconduite dans certains dépôts de la RATP, le service s’est amélioré, la direction recensant 8% de grévistes (contre 17% mardi). Chez EDF, comme à la Poste, le nombre de grévistes a lui aussi été marginal.
Du côté des jeunes, la mobilisation se poursuit sans pour autant prendre une grande ampleur. Des dizaines de lycées ont été perturbés ou bloqués - les chiffres variant de 135 à 450 -, et des manifestations, certaines tendues, ont eu lieu dans de nombreuses villes. L’UNL (Union nationale lycéenne) appelle aujourd’hui à une journée d’action. Les assemblées générales se multiplient dans les facs. Un millier d’étudiants ont voté le blocage de l’université de Rennes-2, souvent à la pointe de la contestation. Chez les enseignants, la température continue de monter. Dans sept départements, dont Paris, le SNUipp, principal syndicat du primaire, appelle à reconduire la grève à partir d’aujourd’hui. Le secondaire semble moins touché. Mais des lycées de Rennes ou