Deux manifs en quatre jours : c'est le nouveau rythme des syndicats. En plus de la mobilisation de demain, décidée la semaine dernière, les confédérations ont choisi hier d'appeler à une nouvelle journée de grève et de manifestations mardi, à la veille du vote final des sénateurs sur l'ensemble du projet de loi sur les retraites. Suite au succès du 12 octobre, qui «confirme l'opposition grandissante des salariés, soutenus par l'opinion publique, à une réforme injuste et inefficace», écrivent les syndicats dans leur communiqué, «le gouvernement et les parlementaires ne peuvent ni mépriser ni ignorer les exigences exprimées».
Enigmatique. Signe d'une cohésion de plus en plus forte des organisations à mesure que se développe le mouvement : la réunion, qui avait débuté vers 14 heures au siège de la CFDT, s'est - exceptionnellement - terminée avant l'horaire prévu (17 heures), et dans une ambiance «consensuelle», selon un participant. Seule Force Ouvrière, comme d'habitude, n'a pas signé le texte, tout en confirmant sa participation aux défilés. L'avenir, en revanche, pourrait s'avérer moins unanime. Après le «vote définitif de la loi [le 20 octobre, ndlr], nous serons dans une autre configuration», a précisé, énigmatique, le secrétaire général adjoint de la CFDT, Marcel Grignard. A l'inverse, pour la CGT, «le vote au Sénat ne clora pas la mobilisation». La prochaine intersyndicale du 21 risque d'être