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Libération
Décryptage

Nucléaire : EDF galère aux Etats-Unis

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publié le 15 octobre 2010 à 0h00

L’affaire semble microcosmique et compliquée, en réalité son enjeu est énorme pour l’industrie nucléaire française. EDF a rendu publique mercredi soir une lettre adressée à son partenaire américain Constellation Energy, dans laquelle il propose de lui racheter sa part de 50% dans Unistar, leur entreprise commune aux Etats-Unis, afin de sauver leur alliance et surtout le projet de vendre un, voire plusieurs réacteurs nucléaires EPR outre-Atlantique.

Pourquoi EDF veut racheter la part de Constellation ?

Depuis le rachat par le français de la moitié des activités nucléaires de l’américain et la création de leur société commune, les relations entre les deux n’ont cessé de se dégrader. C’est que leurs stratégies divergent. Constellation craint que l’investissement dans une centrale nucléaire de nouvelle génération ne soit trop lourd, quand EDF rêve de faire de Unistar sa tête de pont dans le nucléaire américain, un secteur pour lequel Obama nourissait à son arrivée de grandes ambitions. EDF, qui avait en 2008 payé deux fois le prix pour avoir sa part de Constellation, semble en outre considéré comme une vache à lait par l’américain, qui exige du français qu’il lui rachète des centrales thermiques pour 2 milliards de dollars en vertu d’une clause datant de 2008. EDF refusant, Constellation a annoncé qu’il mettait fin à ses démarches visant à obtenir auprès du département américain de l’Energie une garantie de prêt pour la construction d’un EPR.

Le projet d’