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Libération

Molex persiste à nier les droits de ses ex-salariés

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Social. Eric Woerth a dénoncé la liquidation de la filiale destinée au paiement des indemnités.
publié le 16 octobre 2010 à 0h00

Eviter d'ajouter la rage à l'exaspération sociale, tel est aujourd'hui le leitmotiv du gouvernement. Après le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, mercredi, c'était vendredi au tour de son collègue du Travail, Eric Woerth, d'appuyer la protestation des anciens salariés du groupe américain Molex, ulcérés que leur ancien employeur se refuse à finir de payer le plan social lié à la fermeture en 2009 de son usine de Haute-Garonne. «Il est particulièrement choquant, s'est indigné le ministre, que les dirigeants de l'entreprise aient délibérément pris la décision de ne pas honorer l'ensemble de leurs engagements en ne payant plus depuis fin septembre les indemnités de congé de reclassement qui sont dues pour 19 salariés.»

Un cas d’école d’autant plus gênant pour le gouvernement que Christian Estrosi avait lui-même parrainé la signature du plan social pour, après plusieurs mois de résistance, obtenir des 283 salariés qu’ils acceptent sans heurts la fermeture de l’usine de connectique automobile.

Le pot aux roses est découvert le 5 octobre. Ce jour-là, les représentants du personnel de l’usine s’inquiètent du non-versement des indemnités de reclassement de septembre. L’explication ne tarde pas : Molex a placé en liquidation judiciaire sa filiale française, coquille uniquement destinée à financer le plan social. Façon cavalière de fermer le robinet à indemnités.

C'est que le groupe américain a modérément apprécié les facéties qu'autorise le droit social français