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Libération
Reportage

Le bulle immobilière met les «fourmis» à la porte de Pékin

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La flambée des prix dans la capitale contraint les jeunes diplômés venus de province à s’entasser dans des cités éloignées encore en chantier.
publié le 18 octobre 2010 à 0h00

C’est devenu le sujet de préoccupation majeur des Pékinois : les prix de l’immobilier atteignent des sommets en Chine. A tel point qu’acquérir un appartement tient du rêve inaccessible. Entre 2003 et 2010, le prix moyen du mètre carré pékinois est passé de 6 000 à 21 000 yuans, environ 2 300 euros. Soit 350% d’envolée. Et la dernière année, les prix ont augmenté de 10,3% en Chine et, dans certains quartiers de Pékin, de 50%. Même si la tendance semble se ralentir, l’Agence centrale de planification vient de rappeler aux pouvoirs publics qu’il y a urgence à agir, devant les conséquences sociales que cette flambée engendre et le risque d’éclatement d’une bulle immobilière aux effets dévastateurs. Des mesures ont récemment été prises pour limiter la spéculation en durcissant les conditions d’accès au crédit pour les personnes déjà propriétaires. Mais rien n’y fait. L’immobilier pèse toujours plus et représente 10% du PIB du pays.

Les Chinois arrivés des provinces pour s'installer à Pékin en sont les premières victimes. Le cas des jeunes diplômés rejetés en banlieue et qui ont pris le nom de «fourmis» (yizhu) est emblématique du blocage que l'emballement des prix représente désormais pour l'ascension sociale.

Balcon. C'est à Shigezhuang, au-delà du cinquième périphérique nord, qu'il faut aller pour les rencontrer, non loin de la grande zone technologique de Shangdi où beaucoup travaillent. Ce qui n'était il y a peu qu'un village est aujourd'hui un immens