Moins de monde qu'il y a six jours, mais plus qu'un samedi ? Ou moins de monde avant plus d'actions à venir ? Que raconte la cinquième journée de manifestation depuis la rentrée, avant la sixième, demain mardi ? Et comment se profile la semaine de mobilisation avant les vacances ? Libération a opté pour une prise de pouls dans trois villes, petites ou moyennes, loin des cortèges des grandes cités.
A Brest, les sans-papiers aux côtés des étudiants
Place de la Libération à Brest (Finistère), 15 heures. Olivier Le Pichon, secrétaire général de l'Union locale de la CGT, est formel : «20 000 à 25 000 personnes, comme mardi [12 octobre].» Moitié moins à vue de nez, mais plusieurs collectifs de défense des sans-papiers sont venus en renfort : si ça ne fait pas le compte, l'ambiance - sono, discours contre les lois Besson - y gagne. Atelier banderole, «soupe, thé ou café à prix libre» proposé à l'arrière d'une camionnette mais le business des enseignes de restauration rapide tourne à plein. Quelques centaines d'étudiants sont du nombre. C'est moins que mardi dernier. Où le taux de mobilisation était déjà peu élevé, selon les responsables du collectif La Retraite, une affaire de jeunes qui rassemble une dizaine d'organisations de gauche. Coraline, 17 ans : «Par rapport à mardi, c'est clair que les étudiants ne sont pas là. Faut pas se mentir : pour plus de la moitié d'entre eux, l'intérêt de manifester tombe un peu quand tu ne s