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Portrait

«Les manifestations ne suffisaient pas»

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Maxime Dumont. 47 ans, Secrétaire général de l’Union fédérale route CFDT
publié le 20 octobre 2010 à 0h00

«On a du mal à me repérer au milieu des mastards», rigole sur le pavé de Denfert-Rochereau, à Paris, Maxime Dumont, 47 ans, leader de la CFDT route, premier syndicat du secteur. Malgré sa petite taille, son sens de l'humour et son discours costaud font mouche chez ses «copains» aux épaules carrées, qui multiplient depuis samedi blocages de dépôts pétroliers et opérations escargot. «On en a marre de ce gouvernement autiste et méprisant. Comme les manifestations ne suffisaient pas, on a décidé de taper un coup.»

Chez les routiers, «on n'est pas des jean-foutre, on ne part pas pour rien, et quand on y va, ce n'est pas avec des œillets au bout du fusil», prévient-il. Tant pis pour les automobilistes en galère, à qui il demande de manifester leur «soutien»enrestant «calmes». «Pour faire bouger le gouvernement, l'action doit gêner.» Si ses gars ont accepté de «perdre 500 euros sur 1 400 euros de salaire», c'est, dit-il, par «solidarité». «C'est la première fois que je les mobilise pour une action qui n'est pas catégorielle. En 1996, on a gagné notre mouvement social grâce au soutien de l'opinion publique. Si on peut obtenir que cette réforme injuste et inéquitable soit revue, on aura rendu aux Français un peu de ce qu'ils nous ont donnés.»

La fédération des transports, c'est «un peu le trublion» de la CFDT, la seule qui a manifesté contre la réforme des retraites de 2003, pourtant sout