Même les producteurs de chrysanthèmes sont inquiets : «Il faut pouvoir livrer, sinon il n'y aura pas moyen de se rattraper. Le chrysanthème, c'est à la Toussaint et pas à un autre moment», s'est alarmée hier la Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières.
Sur le front des carburants, la France se partage en trois camps : les pouvoirs publics, qui persévèrent dans le rassurant ; les responsables économiques, qui tirent toutes les sonnettes d’alarme qu’ils trouvent ; et la masse des automobilistes, qui zigzaguent au petit bonheur entre stations services ouvertes et fermées.
«Volatile». Hier, malgré le déblocage de certains dépôts, la situation restait mouvante, avec plus ou moins un quart des stations à sec. Très précisément 2 790, même, selon Jean-Louis Borloo, chiffre légèrement inférieur à celui de la veille. «On est dans une réelle, lente amélioration, a déclaré au Sénat le ministre de l'Ecologie, de l'Energie et des Transports, notamment dans le Grand-Ouest». Mais Borloo s'est bien gardé de risquer une date pour le «retour progressif à la normale» évoqué par le gouvernement. «Je ne peux pas le dire précisément et celui d'ailleurs qui le dirait, je pense qu'il serait bien imprudent.» On ne sait pas s'il pensait à son collègue de l'Industrie, Christian Estrosi, qui s'est un peu plus avancé en déclarant que «les stations-service seront sans grande difficulté dans les jours qui vienne