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Libération
Reportage

Comment les cheminots ont voulu murer l’UMP

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«Libération» a suivi des militants SUD rail et CGT dans leur face-à-face avec les gardes mobiles.
publié le 22 octobre 2010 à 0h00

Action du jour : murer le siège de l’UMP. 55, rue de La Boétie. La cible est hardie. A 200 mètres à peine de l’Elysée. Les instigateurs - Sud rail en tête, épaulé par la CGT - ont donné rendez-vous aux volontaires sur le parvis de la gare Saint-Lazare. Lorsque le cortège s’ébranle, il est 14 h 40. Dans la petite troupe bigarrée - équipée de fumigènes, de clairons, de pancartes et de banderoles -, seule une petite poignée connaît l’objectif. Le cortège, environ 200 personnes, en majorité des cheminots, gagne le boulevard Haussmann, vire au niveau du grand magasin Printemps. Les voitures s’échappent, sans même klaxonner.

Hilare. A l'AG du matin - elle se tient à 11 heures dans chacune des cinq gares parisiennes (Saint-Lazare, gare de Lyon, gare de l'Est, gare du Nord…), l'action a été mise aux voix et bien sûr adoubée. Pas un mot sur la cible, secrète : «On recrute cinquante volontaires et on les garde à déjeuner», explique un animateur. C'est comme ça tous les matins : occuper les cheminots, pour entretenir le moral, alors que le conflit dure et que le gouvernement ne lâche rien.

Mardi, c'était le port de Gennevilliers. «On est allés à 200 bloquer la plate-forme de colis de la Poste», rappelle Philippe Guiter, de SUD. Une action menée en coordination avec l'interprofessionnelle des Hauts-de-Seine. Depuis le premier jour du mouvement, les actions se succèdent aux actions. Lundi, c'était blocage de l'Eurostar et la veille, occupation pacifique d