Les pays du G20 sont parvenus samedi en Corée du Sud à la plus importante réforme jamais adoptée de la gouvernance du Fonds monétaire international (FMI), la rééquilibrant au profit des puissances émergentes.
«Il s'agit de la plus importante réforme jamais adoptée de la gouvernance du FMI», a déclaré le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn.
Cette réforme, conforme aux objectifs fixés lors du G20 à Pittsburgh (Etats-Unis) en septembre 2009, augmente le capital de l'institution, les sièges des pays émergents à son conseil d'administration et élargit ses attributions en matière de surveillance des politiques économiques des Etats.
Elle prévoit un transfert de quotes-parts au profit des pays émergents d'au moins 5% depuis les pays sur-répresentés vers les pays sous-répresentés.
Dans leur communiqué final, les ministres du G20 ont assuré que cette réforme allait rendre le FMI «plus efficace, crédible et légitime» et permettre à l'institution «de jouer son rôle de soutien au système monétaire et financier mondial».
Le projet «n'est encore qu'une proposition qui doit être soumise au conseil d'administration du Fonds», qui se réunira début novembre, a ajouté M. Strauss-Kahn. Sauf coup de théâtre, le conseil d'administration du FMI devrait entériner la décision du G20.
«Cette réforme attendue de longue date rééquilibre la balance des pouvoirs pour faire de la place à toutes les économies en fonction de leur poids respectif», a réagi l