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Libération
Reportage

A Marseille, des élus socialistes jettent la grève aux ordures

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Alors que les déchets s’amoncellent et que le port reste paralysé, une partie du PS a appelé à une reprise du travail.
par Par Marc Bussone Intérim à Marseille
publié le 25 octobre 2010 à 0h00

C’est en chaloupe que plus de 2 000 croisiéristes sont partis admirer, samedi, les monticules d’ordures qui se dressent dans les rues de Marseille. La grève des agents du grand port maritime a été reconduite et paralyse toujours l’activité du principal port français, notamment celle des terminaux pétroliers, à l’arrêt depuis quatre semaines. Près de 80 navires, dont une majorité de tankers, restent au mouillage dans les rades de Marseille et de Fos-sur-Mer dans l’attente d’un hypothétique déchargement. Alors que le carburant se fait de plus en plus rare, la situation sociale reste toujours aussi tendue dans la cité phocéenne où les positions se radicalisent de jour en jour.

Incendies. Sur le front des ordures, les hommes de la sécurité civile réquisitionnés en tenue NBC (nucléaire, biologique, chimique) depuis mercredi par le préfet de région, Michel Sappin, continuent de montrer qu'ils sont surtout là pour les caméras. Sur plus de 8 000 tonnes de déchets entassés dans douze arrondissements sur seize (ceux collectés par les éboueurs du public), les militaires n'ont ramassé qu'un peu plus de 200 tonnes. De leur côté, les marins-pompiers sont intervenus sur près d'un millier d'incendies incontrôlés de poubelles allumés par des riverains exaspérés.

Samedi matin, Renaud Muselier et Bruno Gilles, député et sénateur UMP des Bouches-du-Rhône, ont mis la main à la pâte et dans les ordures devant leur mairie de secteur, en compagnie de commerçants et de militants UMP h