«Maintenant les radicaux c'est nous !» Ces mots ont été prononcés par le Premier ministre britannique, David Cameron, au congrès du Parti conservateur à Birmingham le 6 octobre. Le ministre des Finances George Osborne a pris la suite en annonçant deux semaines plus tard un plan d'austérité jusqu'à 2014-2015. Le déficit budgétaire devrait être réduit de 110 milliards de livres sterling (124 milliards d'euros) : 80,5 milliards de réduction de dépenses publiques et 29,8 milliards de mesures fiscales. Ces mesures devraient conduire à une perte de 500 000 emplois publics.
Ce plan d’économies est le plus radical depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale pour ce qui est des dépenses publiques dans leur ensemble et représente la diminution la plus importante des services publics depuis l’austérité imposée par le FMI en 1975. Il affecte les dépenses sociales, les dépenses d’investissement, les dépenses de fonctionnement des ministères. Dans le domaine de l’éducation, les réductions budgétaires vont affecter 60% des élèves du primaire et 87% de ceux du secondaire. La faible augmentation du budget de la santé publique ne couvrira probablement pas les coûts dus au vieillissement de la population et à l’augmentation du prix des médicaments.
Les effets du plan sont difficiles à estimer dans leur intégralité, mais certaines conséquences peuvent être tirées dès à présent. L’Institute for Fiscal Studies (IFS) de Londres a présenté une première analyse d’où il ressort entre autres l’