Depuis hier, c’est quasi officiel. La facture d’électricité va prendre une nouvelle fois l’ascenseur. Entre 3 et 4%. Et avec la bénédiction des pouvoirs publics. La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a confirmé cette augmentation, dès janvier 2011. Pour mémoire, elle fait suite au relèvement, le 15 août, du prix du KW/h de 3% pour la clientèle grand public. Cela fera entre 6 et 7% sur six mois. Une première depuis les années 80.
«Injuste»,«inquiétante», les adjectifs se sont succédé hier pour dénoncer cette hausse. «Gadonneix a eu raison avant tout le monde», ironise un spécialiste du dossier. Le 7 juillet 2009, dans une interview à Paris-Match, Pierre Gadonneix, l'ex-patron d'EDF, avait fait scandale : «Il faudrait une hausse de 20% des tarifs», avait-il lancé sans prendre de gants, pour «financer nos investissements».Tancé par le gouvernement, il n'avait pas été renouvelé à son poste.
Pilule. Un an plus tard, revoilà la hausse. Pour faire avaler la pilule, on a trouvé un motif plus présentable : «C'est pour développer les énergies renouvelables», justifient ses promoteurs. De fait, ce n'est pas le prix du KW/h qui s'apprête à exploser, mais la taxe qui s'applique à chaque unité consommée. La Compensation au service public de l'électricité (CSPE) va passer de 4,5 euros par MW/h (mégawatt/heure) à 7,5 euros, soit un coup de pouce de plus de 66%. C'est le député Michel Diefenbacher (UMP) qui