La crise traversée par Continental et ses trois sites de Midi-Pyrénées depuis la rentrée a encore grimpé d'un cran lundi. Des non-syndiqués «apolitiques et indépendants» qui demandent la démission du comité d'entreprise ont présenté une pétition signée par 1 117 employés des usines de Toulouse, Boussens et Foix. Dans leur viseur : les élus de la CGT et de la CFDT, majoritaires, accusés d'avoir flingué le plan social de la direction.

Le 13 septembre, un «plan de maintien de l'emploi 2011-2015» avait été approuvé à 52% par les salariés, malgré l'appel au boycott de la CGT et de la CFDT, qui dénonçaient la suppression de deux jours de RTT, le gel des augmentations en 2011 et la baisse drastique de la prime d'intéressement. Les deux syndicats ont donc fait valoir, le 15 octobre, leur droit d'opposition à un plan traduisant une baisse des revenus et une hausse du temps de travail pour les 2 500 salariés. La pétition de lundi ? «Personne n'a pu la voir. Je ne sais même pas si mon nom ne figure pas dessus», raille le délégué cégétiste Olivier Grimoux. Elle serait entre les mains d'un huissier. «Des chefs l'ont fait signer, y compris aux intérimaires et sous-traitants», dit la CFDT. La direction de la filiale du groupe allemand se veut, elle, «sereine».«Nos carnets de commande sont encore pleins pour 2011, dit-elle. C'est à partir de 2012, avec l'arrivée en fin de vie de nos produits, que la situation se tend.»

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