Alors que devrait être adoptée aujourd’hui la réforme des retraites, et à veille d’une nouvelle journée d’action, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, analyse le mouvement.
Les grèves semblent s’atténuer dans plusieurs secteurs. Cette tendance annonce-t-elle la fin du mouvement ?
Tout montre que l’opposition au projet reste très majoritaire parmi les salariés et dans l’opinion. Mais la manière de s’y opposer évolue. C’est la conséquence directe et logique de la grève et, pour certains secteurs, des arrêts de travail reconductibles qui commencent à peser sur le pouvoir d’achat. Mais le mouvement ne se résume pas à ceux qui ont attiré les projecteurs. Des secteurs qui ne faisaient pas la une de l’actualité s’installent dans la contestation, pendant que d’autres, un peu fatigués, décideront de passer à d’autres types d’actions. Mais changer de mode de protestation ne signifie pas pour autant renoncer à l’action. La plupart des assemblées générales qui suspendent la grève se donnent d’ailleurs rendez-vous pour la journée de demain.
Attendez-vous à du monde pour cette septième journée d’action ?
Notre objectif n’est pas de battre des records. Mais d’après les remontés du terrain, et même s’il est difficile d’évaluer l’impact des vacances, nous assisterons encore à un bon niveau de mobilisation, qui montrera que le sentiment de révolte n’a pas diminué. Contrairement à ce que pense le gouvernement, on ne s’approche pas de la sortie du confli