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Libération

Les éboueurs du centre de traitement d'Ivry-sur-Seine peuvent «tenir jusqu'à Noël»

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publié le 30 octobre 2010 à 19h45

"Nous pouvons tenir jusqu'à Noël": une vingtaine d'éboueurs de la ville de Paris opposés à la réforme des retraites bloquaient toujours samedi le centre de traitement de déchets d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le plus important de France.

A l'entrée du site, en bordure du périphérique parisien, un panneau indique "12e jour d'occupation". Trois grévistes de la CGT-Nettoiement tiennent le piquet de grève, assis au coin d'un feu sur des chaises colorées et sous un parasol, avec pour compagnie un mannequin déguisé en éboueur.

"Le maire de Paris doit prendre ses responsabilités", explique à l'AFP Régis Vieceli, secrétaire général CGT-Nettoiement : "il ne peut pas à la fois nous soutenir pendant les manifestations et ne pas faire un geste".

Le syndicaliste dénonce les "mesures anti-grève" prises par Bertrand Delanoë, notamment l'appel à des camions-bennes privés pour la collecte des déchets, rendant les effets du blocage presque insensibles aux Parisiens.

Depuis le début du mouvement, 11.700 tonnes de déchets ménagers ont été détournés du centre d'Ivry, selon une porte-parole du Syctom, syndicat intercommunal de traitement des déchets qui regroupe 84 communes d'Ile-de-France.

Marc Stal, délégué au comité exécutif du syndicat CGT-Nettoiement enchaîne: "on nous laisse pourrir ici. La seule chose qui les inquiète, ce sont leurs bennes", ajoute.

A l'intérieur du site, une vingtaine d'éboueurs se réchauffent au coin d'un second feu et préparent le déjeuner, sortant d'un